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Photo du rédacteurFlorian Saffer, DtP, MsC

le langage clinique : quelques mots d'amour




Quelques mots d’amour ne sont jamais superflus. Notre cerveau génère des milliers de pensées chaque jour et la majorité d’entre elles échappent à notre volonté. Parmi ces productions involontaires, certaines nous accompagnent sur le chemin de la vie, en nous parlant de nos besoins, de ce que nous aimons, de ce qui est bon pour nous. Alors que d’autres nous font basculer dans la survie, comme les jugements négatifs ou les mots limitants (jamais, toujours…) Nous savons que nous pouvons gagner en liberté en prenant conscience de ce langage interne pour nous en éloigner. Cependant, nous pouvons faire mieux et restructurer notre cerveau en nous entrainant à utiliser des mots de « vie » régulièrement et consciemment.

Andrew Newberg, un neuroscientifique de l’Université Thomas Jefferson, et Mark Robert Waldman, un expert en communication, ont collaboré au livre « Words Can Change Your Brain». Ces deux auteurs partagent plusieurs expériences scientifiques et mettent en évidence ceci : les mots que nous utilisons modifient à la fois le fonctionnement cérébral mais aussi l’expression de certains gènes. Utiliser un langage épris de bonté stimule plusieurs zones cérébrales comme le lobe pariétal, qui est en partie responsable de la perception que nous avons de la réalité. Les mots que nous utilisons avec nos patients ne sont donc pas anodins. En privilégiant des mots doux, positifs, tournés vers la bienveillance nous activons, chez nos patients des fonctions cérébrales adaptatives. "prendre soin de soi", "équilibre personnel", "changement positif", "se respecter"... auront une influence fort différentes des mots à caractère martial que nous avons tendance à sur utiliser "efforts", "réduire", "se limiter", "erreur"... Bride d'entretien clinique diactisée Pierre (patient) : "je n'ai pas fait d'efforts ces derniers temps, je n'ai pas réussi à me limiter en fromage, j'aime tellement ça" Le patient sur-utilise des mots stressants comme "efforts", "limiter". Ce qui active les zones cérébrales du stress de ce dernier. Le thérapeute va, dans sa réponse, manipuler le langage afin de le rendre plus appétitif. Thérapeute "Pierre je comprends. Nous pourrions regarder comment rendre les choses plus simples, plus faciles. Considérer que le fromage est un moyen de se faire du bien. Qu'une part de vous en a peut être besoin. Nous pourrions regarder ensemble comment diversifier votre répertoire alimentaire du "bien-être". Plus votre répertoire sera large plus cela sera facile pour vous. Nous pourrions regarder cela avec un regard indulgent, en admettant que c''st humain de ne pas tout réussir" Ici le thérapeute utilise plusieurs mots appétitifs "simple", "facile", "bien-être", "besoin", "indulgent"... tout en ayant pour intention de favoriser de la résolution de problème constructive (en élargissant le répertoire comportemental). Le thérapeute reste attentif aux indicateurs non langagiers du patient (posture, mimique...). En quelque sorte, le langage clinique du thérapeute, en plus de favoriser la fléxibilité, fait office de modélisation. Le travail sur le langage pourra progressivement se traduire par des taches prescrites au patient. Voici un exercice présenté dans le livre "je fais la paix avec mon poids, 8 étapes pour aimer son corps et son assiette" aux éditions Solar (sortie le 12 janvier 2023). Exercice propice à l'auto-compassion

C’est à vous ! Choisissez trois mots d’amour


Cet autre exercice consiste à choisir dans la liste suivante vos trois phrases préférées. Ecrivez-les dans un carnet, sur un post-it, ou en note dans votre smartphone et prenez le temps de les lire et de vous entraîner à les prononcer, à haute voix ou en votre for intérieur :

- J’agis avec le cœur

- Je lâche prise

- Je suis l’acteur de ma vie

- J’ose

- Je fais de mon mieux

- Je suis imparfait.e comme tous les êtres humains

- Je me comporte envers moi comme mon meilleur ami

- J’accepte de ne pas tout réussir

- Je peux choisir de prendre soin de moi

- J’investis mon énergie dans ce qui compte vraiment

- Je ne suis pas superman/wonder woman

- J’arrête de me maltraiter

- J’apprends à vivre avec mes imperfections

- Je trouve mon équilibre entre changement et acceptation

- Je choisis la bienveillance

- J’apprends à m’accepter avec mes défauts



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